UNe maison à lisbonne comme un songe en été

Nathalie Cellier - Lisbonne, Portugal

Par: Aurélie ROUTHIER

Passer de l'architecture d'intérieur à la création de vêtement, un songe devenu réalité pour Nathalie Cellier, lorsqu'en 2014 elle part avec son mari vivre à l'autre bout du monde à La Réunion. Une rupture géographique qui fut le tremplin providentiel vers un renouveau professionnel. De cette transition, une marque de vêtement est née. Une garde-robe chic et responsable, qu'elle souhaite aussi essentielle qu'indémodable : Songe lab. 

Après plusieurs déménagements à l'étranger, c'est à Lisbonne qu'elle et sa famille s'installent en 2021. Une destination solaire comme elle les aime mais aussi hautement symbolique pour cette Française d'origine italo-portugaise. 

Nathalie nous ouvre les portes de sa superbe maison aux portes de Lisbonne dont elle vient juste de terminer la rénovation et dans laquelle résonne avec harmonie son goût pour les belles choses ; et pour la lumière qui les sublime. 

Lisbonne, la lumière en continu, une langue familière... et puis une maison. Votre maison! 

Oui, c'était important de prendre racine cette fois-ci, après avoir été nomade si longtemps, et dans des maisons de location. Ce fut un coup de coeur immédiat. À la deuxième visite, de nouveau aimantés, on a su que c'était en fait la nôtre. Sans parler du signe ultime : le numéro de la maison est un chiffre qui revient régulièrement dans notre vie familiale, sans que nous ne soyons particulièrement superstitieux ! 

Qu'est ce qui vous a guidé dans la rénovation de la maison ? 

L'idée était de la moderniser dans son aménagement intérieur, d'en valoriser les atouts que sont les espaces, et bien sûr d'y apporter notre personnalité. J'ai cherché à récupérer de la lumière en jouant sur les volumes intérieurs et en ouvrant certains espaces comme la cuisine exposée nord. Le choix des couleurs est bien évidemment clef pour travailler la luminosité, éclairer les espaces les plus sombres. 

Lumière, ouverture et couleurs donc si je devais résumer le brief que je me suis donnée... bien inspirée, je dois dire par tous nos lieux de vie solaires que nous avons connu précédemment, de la Réunion à Singapour, jusqu'a Lisbonne, la ville de toutes les lumières ! 

D'architecte d'intérieur à créatrice textile, il n'y a qu'un pas ?

Je n’ai en effet pas eu l’impression de me reconvertir mais au contraire de rajouter une modalité d’expression sur un terreau de créativité, que je n’ai cessé de nourrir depuis petite. Dessiner un plan de maison ou un vêtement et le mettre en volume convoquent des compétences communes. On passe de l’imaginaire à une esquisse sur papier, puis à une projection en 3D. On fait naître un volume bien concret d’une idée qui a parfois germé au crépuscule d’un songe ! Le corps est architecture, le vêtement en est son décor, son enveloppe, son revêtement.

Quelle place a l'artisanat dans tes choix d'objets ? 

Privilégier, quand on peut, l'artisanat est important pour moi.. Ma marque de vêtements est made in France et la production se fait dans des petits ateliers avec un vrai savoir-faire. Dans ma famille, les gens travaillaient avec leurs mains, que ce soit la couture pour ma mère, le crochet pour ma grand-mère, ou même mon père qui faisait tout lui-même à la maison. J’aime ces gens passionnés qui transmettent leur savoir-faire et qui ont à cœur de faire les choses bien. Et un objet artisanal a assurément une identité singulière, unique.

L'artisanat Portugais est évidemment très présent ici, comme ces petits poufs, les Bunho, tressés manuellement en roseaux. 

Les objets sont importants pour toi ? 

Oui. Ici il y a des objets qui nous ont suivis de pays en pays et c’est eux qui nous ont permis de rapidement nous sentir chez nous partout. Notre canapé, nos meubles de famille, nos cadres, autant de choses qui racontent notre histoire et nos racines. Il y a aussi les objets que nous avons acquis acquis lors de ces séjours et qui au premier regard nous replongent dans une joyeuse nostalgie de chacun de ces lieux.  Les objets réconfortent, témoignent, transportent dans un ailleurs.

Comment tu as choisi tes tapis Saudade ? 

J’ai un grand salon composé de plusieurs espaces, et les tapis viennent justement définir l’esprit propre de chacune de ces ambiances. 

Mon premier choix s'est porté sur Le tapis Lagos, j’aime son côté très texturé et moelleux,  son tissage de fils de différentes nuances de beige et blanc cassé donnant un sublime effet chiné. J’avais envie d’un très grand format pour accueillir toutes mes tables basses.

Mon deuxième choix s’est porté sur le tapis Comporta qui était le candidat parfait pour l’espace confort et cosy derrière la cheminée. Très épuré et architectural avec des lignes qui évoquent des coups de crayon. Le mien est blanc avec des lignes noires, design qui rappelle le style tres contemporain de la maison. On retrouve ces lignes noires au niveau des huisseries, des interrupteurs. Il s’expriment superbement sur mon béton ciré Marius Aurenti. 

Au delà du fait que ces tapis ont une identité bien à eux alors que tant de tapis se ressemblent, le fat qu'ils soient fait de manière artisanale au Portugal, éco-responsable et durables, était pour moi très important. 

 

Dame tapis ou mère coussins ? 

Les 2 ! L’un ne va pas sans l’autre. Ce sont deux pièces phares qui participent autant au confort qu'à l'esthétisme d’un lieu. Un tapis, par sa couleur et sa dimension, peut tout changer au niveau de la perspective, de l’ambiance chaleureuse d’une pièce. 

Et je suis une grande accumulatrice de coussins sur les lits et canapés. Je déteste les canapés vides. Depuis j'ai découvert avec SAUDADE les coussins de sol et j’en suis fan !

Ta définition du beau ?  

Le beau est très subjectif et appartient à chacun. Pour moi, le beau c'est une question d'harmonie, et donc d'équilibre entre des couleurs, des matières, des lignes. Le beau émerge tout à coup quand l'association est bonne. 

Dans ton panthéon de gens inspirants, qui mets-tu ? 

Ce sont les gens de ma famille, mes parents et mes grands-parents immigrés. Des gens qui ont dû tout recommencer, reconstruire et qui ont donc dû être courageux. Mes parents sont des battants qui nous ont inculqué le sens du travail, de la foi en soi, le "jusqu'au boutisme". Aller de l'avant, rien lâcher ! Ils m'ont certainement transmis leur nomadisme. C'est grâce à eux que je sais m'adapter avec aisance dans de nouveaux contextes et rebondir en toute situation. 

Ton tapis s'envole, il t'emmène où ?

Sans hésitation, j'irais sur l'île de la Réunion, un lieu cher à notre coeur où nous avons vécu quatre ans et qui fait ce que nous sommes aujourd'hui. C'était notre première expatriation et donc le commencement d'une nouvelle vie pour notre famille. Une aventure qui en a permis plein d'autres, et qui nous a soudés encore plus. 

Une objet "saudadesque" chez toi ? 

La table que mon papa a créé pour mon salon, il y a 15 ans, et qui nous a toujours accompagnés depuis. Sa couleur rose très douce et méditerranéenne m'évoque Lisbonne. 

Il parait que Songe Lab et SAUDADE ont un petit village Portugais en commun ? 

Oui c'est dingue ! Christelle, la fondatrice de SAUDADE et moi, nous nous sommes rendus compte, complètement par hasard, que nos parents venaient toutes les deux d'Aldeia da Ponte, dans la région de la Beira Alta, un minuscule village de moins de 200 habitants ! Comme quoi lorsque les racines sont grandes... Elles finissent toujours par se retrouver :). 

Une maison à Lisbonne comme un songe en été
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L'oeil de l'artiste, la main de l'artisan.
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Matières à vivre.  Face à l'Océan
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