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Commençons par du concret : que répares-tu et comment?
Je répare les vêtements qui ont subi des accrocs, des déchirures, de l'usure, ou encore des taches indélébiles.
Je répare là où c'est abîmé et parce que c’est abîmé, je ne fais pas de la décoration. Je reprise aussi, à savoir que je retisse une matière là où elle a disparu. Ce qui m’importe est de respecter la matière de départ, aussi je travaille avec la même matière que celle sur laquelle j’interviens. Et je viens embellir, comme un lichen qui vient recouvrir une roche altérée par l'érosion!
D'où vient cet art du “visible mending” ?
Si l’expression du visible mending (“réparation qui se voit”) est anglo-saxonne et récente, c’est au Japon qu’on trouve les racines de cet art. Le "Boro" (ぼろ = chiffon ou lambeau), est une technique rurale de de réparation de textiles qui utilise des morceaux de tissu superposés et cousus ensemble. Ces tissus rapiécés deviennent au fil du temps de véritables œuvres d’art textiles.
Il y a aussi le Sachiko (刺し子 = petits points), une technique de broderie géométrique qui renforce les tissus tout en les décorant. Je m’en inspire en le réinterprètant à ma façon.
Comme le kintsugi pour la céramique, le visible mending sublime l’imperfection.
