beauté & poésie des lieux

Emilie - Fondatrice de Sweet Cabane

Par: Aurélie Routhier

C’est au cœur du 6ème arrondissement de Paris, à quelques mètres du jardin du Luxembourg, que nous rencontrons Emilie. La photographe et fondatrice de Sweet Cabane, qui sait si bien capter le beau et la poésie des lieux, nous reçoit dans sa “cabane” à elle. Un nid urbain qui nous fait perdre nos repères spatio-temporels tant s’y mêlent harmonieusement objets artisanaux rapportés de voyage et meubles chinés de toutes les époques. Un style très personnel tout en nuances qu’on ne devine influencé par rien d’autre que la propre sensibilité de la maîtresse des lieux. Ce qu’on appelle : un lieu avec une âme...et même de la Saudade !

Comment est né Sweet Cabane? 

Après des années dans le conseil pour les médias, j’ai eu envie de créer mon propre média, plus personnel et en résonance avec ce que j'étais profondément :  curieuse de tout, amoureuse de la vie, des expériences humaines et du beau.. qui fait du bien!

C'était il y a 8 ans, le monde d’avant! On n’était alors pas encore saturés comme aujourd’hui d’images, de réseaux sociaux etc. La maison et la déco n’avaient pas encore la place qu’elle a aujourd’hui.  Et pourtant je ressentais déjà l'envie de provoquer chez les gens des “pauses” avec des images de beaux endroits, de beaux objets, de bonnes choses. Au départ cela devait s’appeler “Living slowly in the city” - puis c’est devenu “carnet d'inspiration d'une photographe”.

Ta définition du beau?

Ce qui par son harmonie apaise et génère une émotion. Ce moment de grâce fugace quand tout s'aligne.  Par exemple, la lumière qui va tomber au beau endroit et créer soudain un équilibre parfait, quelques secondes. C'est merveilleux quand tout à coup le banal devient beau sous l'effet de la lumière.  Hier encore je regardais de ma fenêtre une terrasse de café après une averse : le sol brillait et les personnes étaient éclairées comme dans une scène de théâtre.

Dans ton panthéon de gens inspirants, qui mets-tu?

Georgia O’Keeffe : elle représente pour moi l’artiste complète par excellence et l’incarnation de la féminité moderne. Libre et visionnaire.  Saul Leiter, Lee Friedlander et François Halard pour la photo. 

J’adore également la littérature américaine avec des écrivains comme Joyce Menard, Lee Harper, ou encore Joyce Carol Oates. La façon de raconter des histoires des Américains est unique et ce n’est pas un hasard si là-bas l’art du conte est encore cultivé.

Ton tapis “Saudade”. Pourquoi tu as choisi le modèle Comporta?

Pour sa couleur blanche très lumineuse qui agrandit l'espace et cohabite parfaitement avec ma déco heteroclite. J’aime son design minimaliste, qui n'enlève rien au fait qu’il soit très chaleureux. Il est affirmé sans être trop protagoniste. 

Ton tapis s’envole, il t'emmène où ?

A San Francisco. Nous nous y sommes installés en 2019 puis le covid est arrivé et nous avons dû rentrer plus vite que prévu. Ce fut suffisamment long pour que nous en gardions une douce nostalgie, celle de l’incroyable lumière notamment, mais trop court pour ne pas nous laisser un goût d’inachevé.

Dame tapis ou mère coussins ?

Je vais faire une réponse de (non) normande, mais je dirais que je suis plutôt une femme-fleurs !:). Chez moi il y en a partout, dans des vases, au mur dans des estampes. Hortensia sec, vieilles immortelles, j'aime m’entourer de végétal. Paris est tellement peu imprégné de nature qu’il faut la faire venir dans nos appartements !

Hormis le tapis quel objet serait le plus “Saudade” chez toi?

Un vase artisanal en cuivre de chez General Store, acheté à San Francisco. Il est au-dessus de mon bureau. Lorsque j’ai envie de m'évader il me suffit de le regarder, et je souris en repensant aux beaux moments de notre épopée Californienne.

La Saudade est un mélange de nostalgie et d’espoir. Ton dernier moment de Saudade?

Ah mais je suis la Saudade incarnée, je pensais que je vous avais mis sur la voie avec mes réponses ! non je plaisante même s’il est vrai que c’est un sentiment qui peut souvent m’envahir et que j’affectionne d’ailleurs.  Une manière de retenir les émotions tout en les faisant passer. Comme une rêverie entre ombre et lumière qui nous rend encore plus vivants. Et créatifs !

Une maison à Lisbonne comme un songe en été
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L'oeil de l'artiste, la main de l'artisan.
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Matières à vivre.  Face à l'Océan
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