Artisane de beau made in algarve

Katia COELHO - Fondatrice de Casa Bohemia Algarve et SUPERBO*

Par Marie Puzenat

Notre chemin a croisé celui de Katia à Lisbonne et nous nous sommes immédiatement senties liées par nos envies et nos valeurs communes. 

En arrivant au Portugal il y a 7 ans,  Katia a fondé Casa Bohemia Algarve, une maison d'artisanat ayant pour mission de promouvoir le beau bien fait au Portugal. 

Elle nous raconte. 

Katia et Aureliano, fondateurs de Casa Bohemia Algarve

Qui est Katia ?

Je suis une immigrée Française au Portugal, une Parisienne née de parents immigrés Portugais. Cela veut tout dire, n’est-ce-pas ?

J’ai grandi dans le 9ème arrondissement de Paris où je suis née, j’y ai travaillé longtemps en tant que journaliste de mode. Et puis un jour, j’ai eu envie d’autre chose, de calme, de qualité de vie et de bienveillance… 

Je suis partie vivre à Lisbonne, que j’aime profondément depuis mes 17 ans. C’est difficile à expliquer mais Lisbonne a quelque chose de spéciale, un charisme qui lui est propre, une sincérité particulière… Je suis convaincue que pour la ressentir pleinement, il faut avoir un peu de sang portugais dans ses veines ! Cet être portugais est indéfinissable, c’est une connexion, un ressenti partagé par tout un peuple. À aucun moment, je n’ai regretté d’avoir quitté Paris pour Lisbonne.

Peux-tu nous présenter Casa Bohemia Algarve?

Casa Bohemia Algarve est le résultat de notre regard sur les choses de la vie.

La bohème me tient à cœur et me définit particulièrement. Je suis une anticonformiste qui s’intéresse à tout sans porter de jugement. J’ai parfois des préjugés (malgré moi) mais j’ai vite fait de les chasser de mon esprit. La liberté est probablement la notion que je chérie le plus dans la vie et elle incarne pour moi cette vie de bohème.

Casa Bohemia Algarve c’est privilégier un rythme de vie avant tout dans l’expression et la création de choses simples, dépouillées de superflu.

Mais c’est aussi l’Algarve, le « pays » de nos racines, bien plus que des plages de carte postale.

Nous sommes très attachés à cette région et avons naturellement eu envie de l’inclure dans notre projet. 

L’Algarve, comme le Portugal tout entier d’ailleurs, a un savoir-faire ancestral fantastique et des artisans exceptionnels qui méritent la lumière. Et puis les gens de l’Algarve sont notre famille… C’est un chant, une intonation, une simplicité, une invitation… Les Algarvios sont entiers et généreux.

J’ai eu la chance d’hériter de la maison de ma grand-mère, celle où ma mère a grandi et notre souhait est de réussir à la restaurer afin d’en faire une maison ouverte, un atelier boutique. 

Aujourd’hui nous sommes concentrés sur nos bougies mais nos projets sont prolifiques… Et notre seul frein, pour le moment, est le manque de temps…. 

Katia, Salvador avec un tapis et des coussins Saudade

Pourquoi un tapis Saudade ?

Parce qu’ils sont beaux, très beaux et parce qu’ils ont du sens… Ce qui m’a énormément manqué dans mes (trop) nombreuses années mode ! Et puis derrière la philosophie de Saudade à laquelle j’adhère à 100%, il y a ma rencontre avec Christelle.

Nos parcours sont assez parallèles, non pas identiques, mais parallèles…

Nous partageons cette fameuse Portugalité sincère et génuine, indéniablement liée à nos histoires personnelles et à nos origines.

Saudade est bien plus que de la déco, c’est un regard sur le monde et la préservation de ce qui est beau. Tu achètes toute une histoire nichée dans un tapis !

Rio Formosa 

Ton tapis s’envole, où t'emmène-t-il ? 

En Algarve, au cœur da Ria Formosa. C’est un endroit magnifique, surréaliste, très protégé et longtemps méconnu. 

Elle n’a rien à envier aux Océans Pacifique ou Indien : des lagunes, du bleu à parte de vue et des bancs de sable blancs déserts.

Le bureau de Katia 

Et quand il te ramène chez toi, qu'est ce que tu te languis de retrouver ? 

J’adore être chez moi et je m’y sens bien. 

Je suis toujours heureuse de retrouver mon intérieur confortable, très vivant (parfois bordélique !) et mes livres : j’en ai partout, ils sont essentiels.

Si ton tapis pouvait parler, que nous dirait-il de sa nouvelle famille ? 

Qu’on lui a fait pipi dessus ce matin (rires), le bébé chien d’une copine ! 

 Plus sérieusement, je pense qu’il a trouvé sa place. Tout le monde l’aime. Il est doux et il est à sa place. Non mais c’est vrai, non ? Avec la table, les gros livres et mes pierres ramenées des plages Algarvias... Il est bien ici.

Ta définition du beau ?

La beauté est suggestive, c’est la manière dont tu abordes les choses qui fait qu’elles sont belles. 

Pour moi le beau, c’est une histoire de perception et de regard, c’est une manière de voir et de regarder.

Moi, je trouve tout beau ou plutôt je vois de la beauté là où probablement je ne l’aurai pas vue auparavant.

Plus je vieillis, plus je suis contemplative : un rien m’enchante. Dans la rue, je m’arrête sur les herbes qui reprennent leurs droits, je suis subjuguée par les couleurs du ciel et ses nuances de rose en Algarve au-dessus de la mer. J’ai beau essayé de le capturer en images, rien n’y fait…Ce n’est jamais aussi beau qu’en vrai !

 

Albertina na Serra, Eduardo Pinto 

Ton dernier moment d’émerveillement ?

Une exposition de photo à Loulé. Les portraits de gens d’Eduardo Pinto ont fait écho chez moi et m’ont profondément touchée ! J’ai d’ailleurs acheté une photo originale pour mon bureau.

Dans ton panthéon des gens inspirants, qui mets-tu ?

Quelqu’un qui m’inspire, c’est quelqu’un qui me fait réfléchir. Parmi les gens qui m’inspirent il y a : 

Romain Gary, pour le regard qu’il porte sur la vie. Il avait une centaine d’années d’avance sur son temps.

Il y a aussi Isabelle Adjani, qu’on a parfois taxée de « folle ». Cette femme me fascine depuis mes 7 ans et continue de me fasciner. Au-delà de sa beauté, j’aime son engagement, son courage et sa sensibilité à fleur de peau. Sans compter sur son talent ! Une incarnation du beau….

Et enfin il y a ma tante Julia et son frère, mon père José Joachim. Portugais, nés respectivement en 1920 et 1931, ils étaient des êtres libres.

Elle a fait les beaux-arts et est devenue peintre. Mon père, lui, m’a donné le goût de la liberté, de la justice et de l’indépendance.

Chez Saudade on croit que tout le monde, objet comme humain, a droit à une seconde vie. Dans la tienne, qu'y feras-tu ?

J’ai la chance d’avoir eu plusieurs vies, de nombreuses vies, riches et pleines. La gratitude est un sentiment qui m’envahit bien souvent ! Quand mes filles seront indépendantes, j’écrirai un livre et je passerai plus de temps en Algarve avec Aureliano et notre chien Salvador. J’aurai un atelier et je ferai de la céramique. 

C'est quoi ta définition de la Saudade ? 

Une tristesse qui fait du bien…

Retrouvez Katia sur Casa Bohemia Algarve et SUPERBO

Une maison à Lisbonne comme un songe en été
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L'oeil de l'artiste, la main de l'artisan.
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Matières à vivre.  Face à l'Océan
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